Les étoiles des champions

L’inter de Milan remporte en 2024 son vingtième titre de champion d’Italie, qui lui donne le droit de broder une deuxième étoile au dessus de son emblème à partir de la saison prochaine. Cette tradition d’utiliser une étoile pour symboliser plusieurs succès en championnat a été initiée en Italie à partir de 1958 (pour du dixième scudetto de la Juventus) et s’est ensuite propager à des nombreux autres championnats, avec des règles pas toutes identiques.

Lorsque la Juventus remporte son dixième championnat d’Italie en 1958, son président Umberto Agnelli propose de broder une étoile sur le maillot de son équipe pour représenter ces victoires. En 1966, c’est au tour de l’Inter de Milan d’opter ce symbole puis de son voisin Milanais en 1979. Les Turinois ajoutent une deuxième étoile au dessus de leur emblème en 1982 et une troisième en 2012. Les Intersites peuvent en broder une seconde grâce à leur succès en 2024. Le Milan AC, sacré à dix neuf reprises, devrait être la prochaine équipe à s’attribuer une nouvelle étoile.

De nombreux autres championnat ont repris l’idée italienne, mais avec des règles parfois différentes. Dans certains pays, une étoile est attribuée à chaque titre de champion. C’est le cas par exemple de la Chine, de la Corée du Sud ou encore du Venezuela. Aux Emirats Arabes Unis, en Ouzbékistan, en Biélorussie, au Danemark, en Estonie, en Islande, en Israël, en Russie, en Slovaquie et en Turquie, chaque étoile représente cinq titres. Le modèle italien d’une étoile par tranche de dix championnats remportés est cependant utilisé dans de nombreux pays : Liban, Maroc, Tunisie, Albanie, Autriche, Belgique, Croatie, République tchèque, Chypre, Féroé, Grèce, Hongrie, Irlande, Luxembourg, Malte, Moldavie, Pays-Bas, Portugal, Roumanie, Slovénie…

Si en France, l’AS Saint-Etienne porte une étoile tricolore pour symboliser ses dix titres nationaux, l’Olympique de Marseille utilise une étoile dorée pour représenter sa victoire en Ligue des Champions en 1993. Le Paris Saint Germain (11 titres en 2023) n’utilise pas ce symbole. L’Ecosse présente un cas de figure similaire, avec les Rangers qui complètent leur écusson de cinq étoiles (pour leurs cinquante-cinq titres nationaux) alors que le Celtic (sacré à cinquante-trois reprises) n’a qu’une seule étoile, dorée, qui représente sa victoire en coupe des champions en 1967.

Deux championnats ont un système d’attribution assez complexe. En Bundesliga, les clubs peuvent coudre une étoile dès leur troisième titre, puis en ajouter au cinquième, au dixième et à chaque nouvelle dizaine de succès. La MLS a réussi à faire encore plus complexe, avec une étoile argentée par titre, mais dès que cinq titres sont gagnés, les étoiles argentées sont remplacées par une simple étoile dorée.

En Europe, parmi les champions les plus huppés, seuls les Anglais et Espagnols n’utilisent pas de système d’étoile.

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